(Re)apprendre à écouter ses émotions : pourquoi c’est essentiel pour avancer
- Nancy Dol
- 7 juil.
- 3 min de lecture
Nous vivons souvent la tête pleine et le cœur sur pause. Pris par le quotidien, les contraintes, les objectifs, nous apprenons vite à mettre nos émotions de côté pour « tenir » — jusqu’à ce qu’elles nous rattrapent.Stress, colère rentrée, fatigue émotionnelle ou tristesse inexpliquée : ces émotions ignorées finissent toujours par se frayer un chemin, dans le corps, dans la santé… et parfois même sur la peau.(Re)apprendre à écouter ses émotions, c’est se donner la permission d’exister pleinement. C’est aussi une clé pour avancer, mieux se connaître et apaiser bien des tensions intérieures.

1. Pourquoi nous fuyons nos émotions
Dès l’enfance, on nous apprend à contrôler, voire à nier ce qu’on ressent.« Ne pleure pas », « Sois fort », « Ne te mets pas en colère »… Résultat : adultes, nous devenons parfois des experts pour bloquer ce qui nous dérange.Sauf qu’une émotion refoulée ne disparaît jamais : elle se fige dans le corps, se transforme en stress chronique, en troubles du sommeil ou en réactions physiques (maux de ventre, migraines, poussées d’eczéma, tensions musculaires…).Écouter ses émotions n’est pas une faiblesse : c’est un acte de courage et de bienveillance envers soi.
2. Les signaux d’alarme du corps
Le corps est souvent le premier messager de ce qu’on ne veut pas ressentir.
Vous vous sentez lourd, fatigué sans raison apparente ?
Vous avez le cœur qui s’emballe pour un rien ?
Vous ressentez un nœud à l’estomac, une boule dans la gorge ?
Ces signaux sont des émotions coincées qui frappent à la porte pour être écoutées.
3. Reconnaître une émotion : un premier pas
Beaucoup pensent qu’écouter ses émotions, c’est les ressasser sans fin. Au contraire ! Écouter, c’est accueillir ce qui est là, sans juger.Une émotion est comme une vague : elle naît, monte, atteint un pic, puis redescend — à condition de ne pas la bloquer.
Un petit rituel pour commencer : Fermez les yeux, respirez profondément, et demandez-vous : « Qu’est-ce que je ressens là, maintenant ? Où est-ce que ça se loge dans mon corps ? »Mettez un mot dessus : peur, tristesse, colère, joie, lassitude…
La nommer est déjà un premier pas pour la libérer.
4. Exprimer pour libérer
Une émotion non exprimée stagne. Pour éviter qu’elle ne devienne un poids, on peut la faire circuler :
Écrire quelques lignes dans un carnet pour poser ce qui tourne en boucle.
Parler à une personne de confiance, sans chercher de solution immédiate.
Bouger : marcher, danser, faire quelques étirements pour aider l’énergie bloquée à se diffuser.
Respirer profondément en imaginant que l’émotion s’évacue à chaque expiration.
5. Oser la vulnérabilité
Beaucoup pensent qu’être « fort », c’est ne pas montrer ce qu’on ressent. Pourtant, partager ses émotions de façon authentique renforce nos relations et allège notre esprit.Dire « Je me sens dépassé(e) », « Je suis triste » ou « Je suis en colère » est un acte de vérité.Et souvent, dire tout haut ce qu’on porte tout bas suffit à en diminuer le poids.
6. Émotions et peau : un miroir surprenant
En naturopathie comme en psychosomatique, on sait que la peau est un reflet de l’état émotionnel.Stress, honte, colère rentrée : tout ce qui bouillonne à l’intérieur peut ressortir sous forme d’acné, d’eczéma, de rougeurs.En libérant ce qui nous pèse émotionnellement, on soulage aussi le corps — et la peau retrouve parfois un apaisement inattendu.
(Re)apprendre à écouter ses émotions, c’est faire de la place en soi pour accueillir ce qui vit, sans peur ni honte.C’est un acte doux, puissant, qui change notre rapport à nous-mêmes, aux autres… et même à notre santé.
💚 Et vous ?
Quelle émotion avez-vous envie d’écouter aujourd’hui ? Et si, au lieu de la fuir, vous lui laissiez un espace pour s’exprimer ? Se reconnecter à soi, ça commence par un mot, une respiration, un petit pas vers plus de vérité intérieure. 🌙



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